ARTICLE PUBLIE DANS LA DEPECHE LE 24 MAI 2017 :
Le projet urbain du site Guillaumet et de l’ex CEAT est l’un des plus importants de la Ville rose, à proximité immédiate du centre-ville et de la gare Matabiau : 1 100 logements doivent être construits (dont 45 % en accession libre, 10 % en accession sociale PSLA et le reste en HLM), ainsi que 11 000 m2 de bureaux, services et commerces et 10 000 m2 d’équipements publics et privés sur des terrains cédés par l’Etat à la Métropole à prix préférentiel à condition qu’une certaine part de logements sociaux y soit réalisée.
Une lettre de Moudenc
Les riverains du site, dont certains habitent au sein du périmètre concerné, en zone pavillonnaire, se sont regroupés au sein de l’Arias, association des riverains pour l’impact de l’aménagement du site Guillaumet et de l’ex CEAT. Des riverains très mobilisés et inquiets, dans l’attente du choix de l’aménageur privé du projet qui devrait être connu lors de la séance du conseil communautaire de Toulouse Métropole en octobre 2017, selon Jean-Luc Moudenc, qui a répondu le 28 avril à un courrier de l’Arias par un long courrier de quatre pages. Le maire de Toulouse tente de répondre, dans cette missive, aux questions des riverains qui avaient interrogé le maire par écrit, notamment sur les préemptions et expropriations possibles : «Il n’est pas envisagé de faire évoluer le tissu pavillonnaire existant mais seulement d’accompagner les évolutions en frange du projet», précise le patron de Toulouse Métropole, qui ajoute que les préemptions ou expropriations éventuelles concerneraient uniquement des parcelles délaissées ou des friches, «de façon à requalifier ces espaces dans le cadre du projet global». Le président de la Métropole complète cependant : «à la demande de propriétaires qui souhaiteraient vendre, la possibilité sera réservée à l’aménageur de procéder à des acquisitions».
Déçus par les propositions circulation
Les riverains de l’association Arias ont assisté la semaine dernière à plusieurs réunions concernant le projet. L’une à Balma le 16 mai, à l’instigation du maire de cette ville, Vincent Terrail-Novès, et du Codev, conseil de développement de Toulouse Métropole. L’autre à l’invitation du maire de quartier du secteur Jolimont Roseraie, Laurent Lesgourgues, à propos des questions de mobilité lié à ce projet urbain. «L’atelier mobilité s’est traduit plutôt par un atelier d’immobilité», ironise Jean Alose, un des responsables d’Arias, plutôt déçu par les propositions de la mairie pour la circulation dans le secteur : «On a compris qu’il s’agissait de rendre plus difficile la circulation et l’accès à la rue Louis Plana, tandis que le sud du site Guillaumet n’était jamais abordé, on s’attendait qu’on nous parle plus d’améliorer la fluidité», poursuit notre interlocuteur critique. Le maire annonce une nouvelle phase de concertation après désignation de l’aménageur.