Le Quartier Guillaumet : une catastrophe, comme l’avait prédit les habitants

M. Moudenc est venu visiter notre quartier le 1er juin dernier. Il a fait le tour des réalisations comme celles menées pour lutter contre les rodéos (à notre demande), il a visité la cité Pelleport en vue de sa restructuration, il est allé auprès du Club des aînés et des plus jeunes (visite de l’APSAR notamment) et il a répondu ou tenté de répondre aux diverses questions des représentants d’associations.


Nous n’avons eu aucune réponse, ni contestation, concernant les aberrations de destructions-construction sur le Quartier Guillaumet. Or nous pouvons constater que les promoteurs ne respectent pas les engagements pris dans la charte sur l’éco-quartier QG. En effet, il était prévu de conserver de terrain de foot entouré d’un revêtement spécial pour courir. Mais n’ayant pas calculé la densité de construction correctement les promoteurs l’ont transformé en zone de jeux qui servira de « réserve d’eau » en cas de fortes pluies et dont il faudra interdire l’accès quand elle sera trop « imbibée ».


Dans la continuité de l’absence d’un débat sur les mobilités du quartier, la seule rue qui desservira les 13 hectares est celle existante derrière Le Maresquier. Son étroitesse ne permettra pas de stationnement (camions, veuillez ne pas tomber en panne dans cette rue sinon elle sera bouchée et aucune manœuvre ne sera possible !). Il s’agira d’une rue tout béton puisque tous les arbres ont été arrachés et les constructions de plusieurs dizaines de mètres de haut sont implantées en limite de trottoir. Pourtant M. Moudenc est venu expliquer la nécessité d’avoir des arbres pour lutter contre la chaleur. Cherchez l’erreur !


Et comment vont être aménagés les entrées de cette rue ? Carrefour ou non ? Les mêmes questions se posent pour les piétons : devront-ils faire le tour de la clôture existante ? Le chemin va être long … Quand au stationnement M. Moudenc et Mme Ferrer reconnaissent qu’il est difficile mais proposent comme solution de marcher.


La réalisation la plus grotesque est celle d’un « arrêt minute » de 2 places pour les parents apportant leurs petits à la crèche de 5 étages. « Allez hop mon petit Lou, tu sautes de la voiture et tu montes au 4e étage tout seul car maman doit laisser la place de voiture libre ! »


Le pompon est certainement à décerner à la cité administrative sur laquelle aucun agent ne pourra se garer. Ils devront donc venir à pieds, en vélo (au fait, on vous a dit que dans JOLIMONT, il y avait « mont »?) ou en métro. Et pour arriver du métro, il leur faudra traverser 9 voies dont 4 fois 2 voies doubles rapides. Ne pourrait-on pas y voir un autre moyen de diminuer le nombre de fonctionnaires ?

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Laurent Rigole

Il y a un autre problème à venir, évoqué là aussi depuis le début : le réseau de chaleur, unique moyen de chauffage imposé aux habitants.
Au départ ça peut séduire : ils seront chauffés à base d’une énergie renouvelable (le bois). Là où ça devient plus compliqué :

  • il y aura de multiples rotations de camions pour alimenter la chaufferie, qui est bien entendu sur le site, avec la pollution que ça peut générer (à l’époque j’avais calculé que le gain CO2 généré par le bois chauffage était annulé par le CO2 dégagé par les camions d’approvisionnement)
  • une chaudière biomasse, contrairement à ce qu’on pourrait penser, émet bien des polluants (particules fines, dioxydes d’azote, soufre, …) dans un quantité non négligeable et en fera donc profiter tous les habitants du quartier, au gré des vents
  • les formules de calcul des prix pour les réseaux de chaleur sont tout sauf transparentes ; on promet toujours aux habitants des tarifs inférieurs au gaz ou au fuel, mais après quelques mois ou quelques années il y a souvent des dérapages (de nombreux articles sont parus sur ce sujet dans la presse nationale), surtout lorsque l’alimentation de la chaufferie ne se fait pas à partir des ordures ménagères, comme l’incinérateur du Mirail, mais à base de bois et/ ou … de gaz (hé oui il y a aussi de l’appoint gaz dans ce réseau de chaleur)
  • si les températures de mi-saison sont normales, tout va bien ; mais si, par exemple, il fait encore froid en juin ou qu’il fait très froid dès la fin septembre, pas question de se chauffer, car les périodes de chauffe sont définies par l’opérateur et généralement cela va de novembre à avril/ mai ; chauffages d’appoint à prévoir !

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